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L'ombre

Dans cette création, il s’agit de traiter de l’intime à partir d’un texte écrit pour tenter de se libérer et puis de nommer et surtout de comprendre.

Lorsque l’on touche le fond, peut-on encore aller plus bas ? C’est bien ce qui est questionné ici. Ce premier jet de texte, cherche, comme un archéologue qui fouille et tente de révéler les traces, les prémisses, le départ, l’origine du mal. Ou les restes d’une vie ?

 

Et puis on s'y replonge, au travers du corps et des dessins, pour tenter de faire sortir tout ce qui s’est répandu et qui s’y répand encore. Partager ses douleurs pour espérer guérir de ses traumatismes.

 

La recherche de la réalité consiste à la fois à explorer la blessure causée par la réalité – à retourner et à essayer d’accéder au moment où on a été atteint, blessé par la réalité […] – et à tenter, en même temps, d’émerger de la paralysie de cette blessure, de transformer cette réalité en un avènement, un mouvement, en une nécessité critique et vitale d’avancer, de passer à autre chose. C’est au-delà du choc de la blessure, mais néanmoins à l’intérieur et à partir de cette blessure, que l’événement, tout incompréhensible qu’il puisse être, devient accessible.

Felman et Laub, 1992 : 28.

 

L'Ombre essaie de venir combler les trous causés par l’injustice et panser le désarroi dans lequel bien souvent sont laissées les victimes. Avec en tête ces questions :

Pourquoi est-ce toujours aux victimes de devoir trouver une solution pour s’en sortir ?

Pourquoi est-il plus facile de faire des dégâts que de les réparer ?

 

L’image de la chrysalide sera le point de départ pour aborder ces questions. Inspirées de cette image, elles explorent les matières, pour mettre en corps la tentative de naître, se défaire de cette emprise. La chrysalide est abordée comme le symbole d’un carcan, d’un étau duquel il faut s’extraire pour apprendre à respirer.

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